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Lire plusPhilips (fabricant de consoles de jeux vidéo)
Sommaire
Philips (Koninklijke Philips N.V.) est une société de technologie néerlandaise fondée à Eindhoven (Pays-Bas) le 15 mai 1891. Ses principales consoles de jeux vidéo sont la Magnavox Odyssey² et la Philips CD-i.
Philips, d'une entreprise familiale à une société à la pointe de la recherche technologique
La société Philips est fondée le 15 mai 1891 par l'entrepreneur néerlandais Gerard Philips et son père Frederik Philips. Banquier basé à Zaltbommel, Frederik Philips finance l'achat et l'installation d'un bâtiment d'usine vide non pas dans leur ville natale de Zaltbommel mais à Eindhoven, où l'entreprise débute la production de lampes à filament de carbone et d'autres produits électrotechniques en 1892.
En 1895, après des premières années difficiles et une quasi-faillite, les Philips font venir Anton, le frère cadet de Gérard. Bien qu'il soit titulaire d'un diplôme d'ingénieur, Anton commence en tant que représentant commercial et apporte de nombreuses idées commerciales. Ainsi, l'arrivée d'Anton se traduit par un développement rapide de l'entreprise familiale, aboutissant à la création de Philips Metaalgloeilampfabriek NV (en anglais Philips Metal Filament Lamp Factory Ltd.) à Eindhoven en 1908, suivie en 1912 par la fondation de Philips Gloeilampenfabrieken NV (Philips Lightbulb Factories Ltd.).
Le développement des nouvelles technologies d'éclairage en Europe est propice à la création en 1914 du premier laboratoire de recherche Philips. Il s'agit de la Light Tower d'Eindhoven, un des symboles architecturaux de la ville néerlandaise.
Le laboratoire de recherche de Philips permet l'élaboration de plusieurs innovations. En 1918, Philips fait son entrée dans le domaine des systèmes médicaux avec la production de son tube à rayons X médical. Les inventions de Philips ne s'arrêtent pas avec la réalisation des premiers essais des téléviseurs (1925), la production de récepteurs radios (1927), le lancement du premier rasoir électrique Philishave (1939), la production des premières cassettes audio (1963), l'invention du disque optique LaserVision, du Compact Disc (développé en collaboration avec Sony et commercialisé à partir de décembre 1982) et des systèmes de télécommunication optique.
- Les principales inventions réalisées par Philips
- 1963 – la cassette audio (compact audio cassette).
- 1979 – le V2000, format de vidéo analogique à usage domestique.
- 1982 – le disque compact (CD), développé avec Sony.
- 1990 – le luminaire Massilia (ou TrafficVision).
- 1991 – le CD-i, un des premiers systèmes multimédias tout-en-un du marché.
- 1992 – la DCC, cassette audio numérique destinée au grand public, développée avec Matsushita (Panasonic).
- 1999 – le Super-Audio CD, SACD, développé avec Sony.
- 2000 – le baladeur compatible MP3, appareils audio mobiles permettant d'écouter de la musique numérique compressée.
- 2000 – le luminaire Iridium, luminaire respectant la plupart des critères recommandés pour lutter contre la pollution lumineuse.
- 2001 – la Senseo, machine à café à dosettes.
- 2006 – le disque Blu-ray, en partenariat avec Sony et Panasonic.
- 2009 – le téléviseur Philips Cinema 21:9, premier téléviseur LCD au format 21/9e.
De nos jours, Philips possède un portefeuille de 55 000 brevets et consacre 7 % de son chiffre d’affaires à la recherche et développement.
L'apparition de Philips dans la sphère vidéoludique
L'entreprise néerlandaise rachète Magnavox en 1974 et décide de se lancer sur le marché des consoles de jeux vidéo. Entre 1975 et 1978, Philips produit et commercialise la série des Tele-Game ES, six consoles dédiées de jeux vidéo de première génération. Il s'agit des premières consoles de jeux vidéo fabriquées par une société européenne. Cependant, la Tele-Game ES 2201, premier modèle de la série, ne parvient pas à devenir populaire auprès des consommateurs.
En 1978, Philips persévère et propose sur le marché l'Odyssey² (ou Videopac), une console de jeux vidéo de 2e génération. La commercialisation de cette console se fait à l'échelle mondiale via plusieurs marques appartenant au groupe néerlandais (Radiola-Radiotechnique, Schneider, Siera, Magnavox, Brandt, Continental Edison et Saba). L'Odyssey² est vendue sous le nom de Philips Videopac G7000 en Europe, Philips Odyssey au Brésil, Odyssey² au Japon, etc. Le Videopac, notamment la version G7000, entre alors en concurrence avec l'Atari 2600 et rencontre un certain succès en Europe.
Un nouveau partenariat avec la société japonaise Sony est signé dans le but de développer un format de disque interactif appelé CD-i (Compact Disc-Interactive), une extension du CDDA (Compact Disc Digital Audio) et du CD-ROM. Une plateforme, également nommée CD-i, est fabriquée spécialement pour ce support révolutionnaire. Initialement, Philips et Sony visent le marché de l'éducation et de la formation en proposant pour le CD-i un prix inférieur à celui d'un ordinateur personnel tout en offrant plus de fonctionnalités qu'un lecteur de CD audio ou qu'une console de jeux vidéo car capable de combiner audio, texte et graphiques.
Le premier modèle, le CD-i 910, sort aux États-Unis en octobre 1991. Plusieurs logiciels, au nombre de 39, sont alors disponibles et se répartissent en trois thématiques : culture, éducation et jeu. Et pourtant, historiquement, le CD-i est plus connu pour ses jeux vidéo que son aspect éducatif. L'année suivante, Philips commercialise un nouveau modèle à destination du marché européen, le CD-i 205 dont le design rappelle celui d'un lecteur CD audio ou d'un magnétoscope. Disposant d'un afficheur numérique, il est livré avec une télécommande à pile munie de boutons et d'un stick. En 1994, le CD-i propose 150 logiciels : des jeux vidéo mais également des titres éducatifs (encyclopédies interactives, visites de musées...).
Malgré plusieurs améliorations apportées aux différents modèles au fil des années, le CD-i est un véritable échec commercial et reste fortement critiqué par la communauté des joueurs. Finalement, après de faibles ventes, Philips abandonne l'industrie du jeu vidéo en 1998.