Panasonic Holdings Corporation (fabricant de consoles de jeux vidéo)

 
CRÉATION : 13 mars 1918
FONDATEUR(S) : Kōnosuke Matsushita
SITE OFFICIEL : panasonic.net
CLASSEMENT : n/a
PLATEFORME(S) :
PLATEFORME LA PLUS VENDUE :
3DO Interactive Multiplayer [2 000 000  source ]
Sommaire

Panasonic Holdings Corporation, fondée le 13 mars 1918, est une multinationale japonaise spécialisée dans l'électronique. Panasonic a produit les premiers modèles de la console de jeux vidéo 3DO Interactive Multiplayer en 1993, d'autres versions du 3DO ayant été plus tard fabriquées par GoldStar (LG Electronics) en 1994 puis par Sanyo à partir de 1995.

Histoire de la société Panasonic Holdings Corporation

Kōnosuke Matsushita (1894-1989), alors inspecteur électrique dans la Compagnie de lumière électrique d'Ōsaka, fabrique durant son temps libre un modèle de douille dans l'indifférence de son employeur. Persuadé que ses inventions peuvent avoir une grande utilité, Matsushita fonde une entreprise de luminaire nommée Matsushita Electric en 1918. Durant les années 1920, Matsushita produit des lampes de vélo.

La gamme de produit de Matsushita Electric s'élargit au fil du temps avec la production de téléviseurs noir et blanc (1952), de réfrigérateurs (1953) et de cuiseurs de riz (1959).

En 1961, Kōnosuke Matsushita se rend aux États-Unis dans le but de rencontrer des concessionnaires américains. La société commence à produire des téléviseurs pour le marché américain sous la marque Panasonic, gagnant par la suite le marché européen en 1979. Matsushita Electric s'impose donc dans l'électronique grand public avec la fabrication des téléviseurs couleur et des fours à micro-ondes à partir de 1966.

Panasonic dans le monde vidéoludique avec la 3DO

La société Matsushita Electric fait une percée dans le monde informatique avec le lancement en 1983 du Panasonic Senior Partner, le premier ordinateur japonais entièrement compatible IBM. Un an plus tard, l'entreprise connue sous le nom de Panasonic noteLa marque Panasonic ne sera en réalité adoptée par la société qu'à partir de 2003. lance l'Executive Partner, le premier ordinateur portable doté d'un écran plasma à un prix abordable.

En 1984, Matsushita fonde le label Panasoft qui publie alors des logiciels pour les ordinateurs MSX de 1984 à 1989. À ce titre, l'entreprise produit également ses propres ordinateurs MSX, tels que le Panasonic FS-A1 ou bien encore le Panasonic FS-A1GT (1992), le dernier modèle de l'ordinateur MSX turbo R.

The 3DO Company, société fondée en 1991 par Trip Hawkins (le fondateur d'Electronic Arts), développe le 3DO Interactive Multiplayer, un prototype de console de jeux vidéo 32 bits de nouvelle génération dotée d'un lecteur CD-ROM. Cependant, The 3DO Company n'ayant pas des ressources financières suffisantes pour fabriquer des consoles de jeux vidéo à grande échelle, les droits du système 3DO et ses spécifications sont concédées sous licence à des tiers. Les premiers à signer pour acquérir la licence sont Matsushita Electric, Goldstar, Samsung, AT&T et Toshiba.

Les premiers modèles du 3DO Interactive Multiplayer sont donc produits sous la marque Panasonic en octobre 1993, suscitant beaucoup d'enthousiasme au sein de la presse spécialisée. Cependant, en raison de difficultés rencontrées par les développeurs, de nombreux jeux prévus à la sortie de la console (Return Fire, Road Rash, FIFA International Soccer et Jurassic Park Interactive) sont finalement repoussés à la mi-1994. Aussi, le seul jeu disponible sur 3DO à sa sortie est Crash'n Burn. De plus, l'approvisionnement de la console est insuffisant et la plupart des magasins ne reçoivent pas le nombre de consoles attendu. La plateforme sort au Japon un peu plus tard, en mars 1994, mais avec un catalogue de six jeux. Au pays du Soleil-Levant, le succès est toutefois mitigé avec 70 000 unités vendues.

En 1995, les ventes chutent brutalement après des sorties de la PlayStation (Sony) et de la Saturn (Sega) et au cours du deuxième trimestre de 1996 plusieurs studios annoncent qu'ils ne développeront plus de jeux pour la console. Panasonic reste alors la dernière société à soutenir le développement logiciel du 3DO.

L'année 1996 est très délicate financièrement et, tandis qu'aucun nouveau jeu vidéo ne sort sur 3DO, les derniers lots de la console sont vendus au prix le plus bas. Le système 3DO est totalement abandonné en février 1997. Au cours de la période 1993-1996, un peu plus de 2 millions de 3DO ont été vendues à travers le monde, mais aucun chiffre détaillé ne précise combien d'entre eux ont été vendus par chaque fabricant.

La M2, le projet de console de jeux vidéo abandonné par Panasonic

Panasonic avait obtenu les droits exclusifs de fabrication de la console qui devait succéder à la 3DO, la M2. À l'instar du 3DO, le matériel M2 est co-conçu par Dave Needle et RJ Mical. Au départ, la M2 est présentée par Panasonic comme puce périphérique pour le 3DO Interactive Multiplayer avec un microprocesseur PowerPC personnalisé. Mais, les architectures du 3DO et de la M2 étant trop différentes l'une de l'autre, la M2 est finalement prévue en tant que console autonome 32 bits.

Les droits exclusifs de la M2 sont accordés à Panasonic (Matsushita Electric). Face au scepticisme des développeurs tiers qui doutent sérieusement des capacités de Panasonic pour assurer le support de la M2, Panasonic tente de regagner leur confiance en discutant d'un partenariat avec Sega. Malheureusement, les deux firmes japonaises ne parviennent pas à s'entendre et les pourparlers se soldent par un échec au deuxième trimestre de l'année 1996.

Pourtant, la M2 de Panasonic était prometteuse, les modèles devant être dotés de lecteurs DVD intégrés comme la PlayStation 2 (Sony). La manette de la M2 devait posséder six boutons positionnés pour le pouce droit et deux boutons d'épaule et un D-pad entouré d'une roue analogique rotative.

En fin d'année 1995, quatre jeux M2 en développement sont présentés au public. Il s'agit de ClayFighter III, Descent, Ironblood (sorti plus tard sur PlayStation sous le nom de Iron and Blood: Warriors of Ravenloft) et un jeu de course sans nom officiel de Studio 3DO. L'année suivante, d'autres projets sont confirmés pour la M2 à savoir Return Fire 213, Power Crystal, NFLPA Superstars, un jeu basé sur le film Escape from LA, ainsi que Top Gun (développé par Spectrum Holobyte mais jamais publié). Capcom et Konami confirment leur participation en tant que développeurs M2 sous licence. Au total, les bruits de couloirs font état de près de 80 jeux en développement pour le M2 durant l'année 1997.

Finalement, Panasonic décide de faire machine arrière et cesse le développement de la M2 à la mi-1997, renonçant à la commercialiser en raison de la situation hautement concurrentielle du marché des jeux vidéo et de la mainmise de Sony et de Nintendo sur la sphère vidéoludique. L'annonce officielle de l'arrêt du projet intervient en juillet 1997, prenant de cours une partie de l'industrie. En effet, la M2 est annulé si près de sa sortie que Panasonic avait déjà imprimé des prospectus, certains affichant même des captures d'écran de plusieurs de ses titres de lancement.

En 2010, le seul jeu M2 terminé, IMSA Racing, est mis à la disposition du public. En janvier 2020, avec l'essor du retrogaming, un disque de démonstration contenant douze démos diverses est publié par la chaîne YouTube Video Game Esoterica. De fait, les kits de développement et les prototypes de la M2 sont devenus des pièces très précieuses parmi les collectionneurs.

De nos jours, Panasonic, en plus de l'électronique grand public (téléviseurs, caméscopes, appareils photo, baladeurs, téléphones portables, caméras professionnelles, caméras broadcast, ordinateurs portables, fax, copieurs...), propose une large gamme de produits et services, notamment des batteries rechargeables , des systèmes automobiles et avioniques, des systèmes industriels, ainsi que la rénovation et la construction de maisons.


Consoles de jeux vidéo de Panasonic