Classement des records de température maximale (chaleur) par pays et territoire

Les températures les plus élevées jamais enregistrées dans le monde ont été relevées aux États-Unis (56,7 °C), en Israël (54,4 °C), en Iran (54,0 °C), au Koweït (54,0 °C) et au Pakistan (54,0 °C). À l'inverse, les températures maximales les plus basses ont été mesurées en Antarctique (19,8 °C), au Svalbard (21,7 °C), sur l'île de Man (28,9 °C), au Groenland (30,1 °C) et en Islande (30,5 °C).

Les températures extrêmes enregistrées sur Terre : mesures, controverses et enjeux climatiques

La température la plus élevée enregistrée sur Terre peut être mesurée selon trois méthodes principales : par relevés aériens, au sol ou par observation satellitaire. Parmi ces approches, les mesures aériennes constituent la référence officielle, en raison des limites méthodologiques et des incertitudes associées aux relevés au sol et aux observations satellitaires. Ainsi, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Guinness World Records reconnaissent les températures de l'air comme l'unique norme permettant d'établir un record officiel.

À ce jour, la température de l'air la plus élevée officiellement enregistrée est de 56,7 °C, relevée le 10 juillet 1913 à Furnace Creek, dans la Vallée de la Mort (Californie, États-Unis). Toutefois, la validité de ce record fait l’objet de débats scientifiques. En effet, plusieurs climatologues ont mis en évidence des irrégularités dans les conditions météorologiques et les méthodes de mesure de l’époque, suggérant une surestimation de la température de 2,2 à 2,8 °C.

Les controverses entourant les records de température ne sont pas nouvelles. Pendant plusieurs décennies, le record mondial était attribué à une valeur de 58,0 °C, mesurée le 13 septembre 1922 à ʽAziziya (Libye). Cependant, après une enquête approfondie, l'OMM a invalidé ce relevé en 2012, en raison d'erreurs de lecture et d'un mauvais emplacement de la station météorologique, qui auraient conduit à une surestimation de la température. Cette réévaluation a soulevé des doutes sur d'autres relevés anciens, notamment celui de 1913 à Furnace Creek, dont la reconnaissance officielle demeure en attente de nouvelles investigations.

Si ce dernier venait à être invalidé, la température la plus élevée mesurée avec fiabilité serait de 54,0 °C. Cette valeur a été atteinte à Furnace Creek le 30 juin 2013, et égalée à plusieurs reprises : en 1942 à Tirat Zvi (Israël), en 2016 au Koweït, et en 2017 en Iran et au Pakistan.

Des températures records dans un contexte de réchauffement climatique

Au-delà des extrêmes ponctuels, la tendance au réchauffement global suscite une préoccupation croissante. Le 22 juillet 2024 est devenu le jour le plus chaud jamais enregistré à l’échelle planétaire, avec une température moyenne de 17,16 °C, surpassant le précédent record de 17,09 °C, établi la veille. De plus, le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais mesuré dans les annales climatiques, tandis que septembre 2023 a présenté l’anomalie thermique la plus élevée par rapport aux moyennes préindustrielles (+1,75 °C).

Le programme européen Copernicus, dédié à la surveillance climatique mondiale, avait initialement identifié le 13 août 2016 comme la journée la plus chaude jamais mesurée depuis le début des relevés en 1940. Toutefois, en juillet 2024, cette date a été rétrogradée à la quatrième place, illustrant l’accélération du réchauffement planétaire. Ces évolutions mettent en évidence l’importance d’une surveillance rigoureuse et d’une réévaluation constante des données climatiques. Elles soulignent également la nécessité d’améliorer la compréhension des dynamiques atmosphériques afin d’anticiper les impacts du changement climatique et d’adopter des stratégies d’adaptation adéquates.

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