Minaret et vestiges archéologiques de Djam | © Claudio Margottini

Minaret et vestiges archéologiques de Djam

 
SITUATION : Province de Ghor, Afghanistan
COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES :
N34 23 47.1 E64 30 57.2
ANNÉE DE CONSTRUCTION : 1194
INSCRIPTION AU PATRIMOINE MONDIAL : 2002
PRÉSERVATION : en péril (2002)
TYPE : Bien culturel
ZONE DU BIEN :
  • Bien : 70 hectares
  • Zone tampon : 600 hectares
Sommaire

Haut de 65 mètres, le minaret de Djam est une construction datant du XIIe siècle. Recouvert d'une décoration complexe en briques et portant une inscription de tuiles bleues au sommet, il est remarquable par la qualité de son architecture et de ses motifs décoratifs.

Description

À une altitude de 1 900 m au-dessus du niveau de la mer et éloigné de toute ville importante, le Minaret de Djam se dresse dans une vallée escarpée, au point de confluence de la rivière Hari-rud et de la rivière Djam, à environ 215 km à l'est d'Herat. Haut de 65 mètres, il présente une base octogonale de 9 m de diamètre et ses quatre fûts cylindriques superposés qui s'effilent progressivement sont construits en briques cuites. Le Minaret est entièrement revêtu d'un décor géométrique en relief rehaussé d'une inscription coufique en tuile turquoise.

© Claudio Margottini | UNESCO

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Histoire

Érigé en 1194 par le grand sultan ghoride Ghiyas-od-din (1153-1203), son emplacement marque probablement le site de l'ancienne ville de Firuzkoh, dont on pense qu'elle était la capitale d'été de la dynastie ghoride. Non loin de là subsiste un groupe de blocs de pierre portant des inscriptions en hébreu des XIe et XIIe siècles, provenant de la colline de Kushkak, et les vestiges de forteresses et de tours de l'agglomération ghoride, au bord de la rivière Hari, à l'est du monument.

© Wikimedia Commons

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Le Minaret de Djam est l'un des quelques monuments les mieux préservés qui témoigne de la créativité artistique et de la maîtrise exceptionnelles du génie structurel de l'époque. Son architecture et son ornementation sont remarquables non seulement du point de vue de l'histoire de l'art, à travers la fusion d'éléments de réalisations antérieures dans la région qui s'est opérée de façon extraordinaire, mais aussi de la forte influence exercée sur l'architecture de la région. Cette construction gracieuse et élancée est éminemment représentative de l'architecture et de l'ornementation de la période islamique en Asie centrale et a joué un rôle significatif dans leur diffusion jusqu'en Inde, comme l'illustre le Qutb Minar à Delhi, commencé en 1202 et achevé au début du XIVe siècle.

© Wikimedia Commons

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L'authenticité de l'ensemble du Minaret de Djam et des vestiges alentour n'a jamais été remise en cause. Le Minaret a toujours été reconnu par les experts comme un véritable chef-d'œuvre architectural et ornemental et comme un chef-d'œuvre artistique par les esthètes. Ses inscriptions coufiques monumentales attestent des origines lointaines et non moins glorieuses de ses constructeurs tout en évoquant sa date de construction lointaine (1194). Il n'y a jamais eu de reconstruction ni de gros travaux de restauration effectués sur le site.


Préservation

Depuis la construction du minaret il y a environ huit cents ans, il n'y a pas eu de reconstruction ni de gros travaux de restauration sur le site. Les vestiges archéologiques ont été visités et documentés en 1957 lors de leur première découverte par les archéologues. Les visites de contrôle et les études ultérieures ont uniquement donné lieu à de simples mesures de précaution afin de stabiliser la base de l'édifice. Ainsi, les attributs qui montrent la valeur universelle exceptionnelle du site, en particulier du Minaret, des autres formes architecturales et de leur place dans le paysage, restent intacts à l'intérieur des limites du bien et au-delà.

© Claudio Margottini | UNESCO

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