expression ne pas tarir d’éloges © skynesher

Expression : ne pas tarir d’éloges (définition, signification, origine, étymologie)

 

Définition et signification de l'expression ne pas tarir d’éloges

  • Faire de très nombreux éloges.
  • Louer abondamment une personne, une action ou une réalisation.

L’expression « ne pas tarir d’éloges » signifie, au sens figuré, exprimer des compliments de manière continue et répétée, sans montrer le moindre signe d’arrêt. Elle s’emploie pour décrire une situation où les paroles de louange se succèdent avec intensité, traduisant l’enthousiasme, l’admiration ou la reconnaissance de celui qui s’exprime.

Origine et étymologie de l'expression ne pas tarir d’éloges

Le terme éloge provient du grec ancien eulogia, signifiant « louange », composé de eu (« bien, bon ») et de logos (« parole, discours »). Passé au latin (elogium), puis au français, il conserve l’idée de paroles valorisantes prononcées à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose. Dans la tradition rhétorique antique, l’éloge s’inscrit dans les genres oratoires : il s’agissait d’un discours visant à magnifier les qualités d’un individu ou d’un acte.

Le verbe tarir, quant à lui, est issu du latin populaire tarrire, signifiant « se dessécher, s’arrêter de couler », en référence à une source ou un cours d’eau qui cesse d’alimenter son flux. Par analogie, l’expression associe l’idée d’un flot d’éloges à celui d’une source vive et abondante. Ainsi, « ne pas tarir d’éloges » revient à souligner que le flux de compliments est ininterrompu, comme une fontaine intarissable.

L’apparition de cette formule en français est attestée à partir du XIXᵉ siècle, bien qu’elle s’inscrive dans un registre métaphorique déjà courant dans les siècles précédents, où l’abondance de la parole était fréquemment comparée à celle de l’eau.

Usage contemporain et extension du sens de l'expression ne pas tarir d’éloges

Aujourd’hui, l’expression ne pas tarir d’éloges est fréquemment utilisée dans les sphères sociale, culturelle et médiatique pour marquer l’intensité d’une admiration collective. Elle peut qualifier les réactions d’un public vis-à-vis d’un artiste, d’un écrivain ou d’un sportif, mais également celles d’une communauté professionnelle face à une réussite remarquable.

Dans un registre plus critique, elle peut aussi être employée de manière légèrement ironique ou hyperbolique, afin de souligner une exagération dans les compliments prodigués. Cette nuance permet de distinguer entre un usage laudatif, mettant en avant une reconnaissance sincère, et un usage plus distancié, parfois employé pour pointer un excès de flatterie.

Ainsi, l’expression « ne pas tarir d’éloges » illustre à la fois la richesse lexicale héritée de la tradition rhétorique antique et la vitalité métaphorique de la langue française, qui continue de comparer le langage à un flot ininterrompu.