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Lire plusClassement des siréniens les plus lourds du monde (lamantins, dugongs)
Les siréniens les plus lourds du monde sont le lamantin des Caraïbes (Trichechus manatus), le dugong (Dugong dugon), le lamantin d'Afrique de l'Ouest (Trichechus senegalensis), et le lamantin d'Amazonie (Trichechus inunguis).
Les siréniens (Sirenia) forment un ordre de mammifères aquatiques exclusivement herbivores, comprenant les lamantins et les dugongs. Ces espèces, souvent qualifiées de « vaches marines », évoluent principalement dans les eaux côtières peu profondes, les estuaires et certaines rivières tropicales. Leur morphologie est caractérisée par un corps fuselé, une absence de membres postérieurs et des nageoires antérieures adaptées à la navigation et à la manipulation de la végétation aquatique. Leur régime alimentaire repose essentiellement sur les plantes marines et les herbiers sous-marins, ce qui influence leur répartition géographique et leur comportement. Les siréniens descendent d’ancêtres terrestres proches des éléphants, avec lesquels ils partagent certaines caractéristiques anatomiques, notamment une structure crânienne similaire et une peau épaisse.
L’ordre des siréniens compte aujourd’hui quatre espèces vivantes : trois espèces de lamantins (Trichechus spp.) présentes en Amérique, en Afrique et dans les Caraïbes, ainsi que le dugong (Dugong dugon), qui peuple les eaux de l’océan Indien et du Pacifique occidental. Autrefois, une cinquième espèce peuplait le nord du Pacifique : la rhytine de Steller (Hydrodamalis gigas), le plus grand sirénien ayant jamais existé. Cet imposant mammifère, pouvant atteindre 10 mètres de long pour une masse estimée entre 5 et 10 tonnes, a disparu au XVIIIᵉ siècle en raison d’une chasse excessive. Les siréniens sont aujourd’hui confrontés à de multiples menaces, notamment la dégradation de leur habitat, les collisions avec les embarcations et le changement climatique. Leur rôle écologique est essentiel, car ils participent activement à la régulation des écosystèmes aquatiques en maintenant la croissance des herbiers marins. De nombreuses initiatives de conservation sont mises en place pour protéger ces animaux emblématiques, dont la survie est étroitement liée à celle de leur environnement.

Le lamantin des Antilles utilise son museau préhensile, comme l'éléphant, pour saisir la végétation. Il possède six à huit molaires par quadrant, renouvelées en continu grâce à un « tapis roulant » dentaire : ses dents se forment à l'arrière de la mâchoire, migrent vers l'avant (1 à 2 mm par mois) et tombent une fois usées, un atout essentiel pour un herbivore passant jusqu'à huit heures par jour à se nourrir. | © Albert kok

Le dugong utilise sa lèvre supérieure mobile et musclée pour arracher les herbiers marins du fond des eaux côtières. Contrairement aux lamantins, il broute principalement sur le substrat, laissant derrière lui des traces caractéristiques en forme de sillons. | © Nitohap
Le dugong (Dugong dugon) se révèle être l’un des plus lourds siréniens, avec des spécimens pouvant dépasser la tonne, tandis que le lamantin des Caraïbes (Trichechus manatus), bien que souvent plus léger, atteint des poids records dépassant ceux du dugong. En revanche, le lamantin d'Amazonie (Trichechus inunguis), plus élancé et exclusivement dulçaquicole, est de loin le plus léger du groupe, ses adaptations morphologiques étant probablement liées à l’environnement fluvial où il évolue.
Le lamantin d'Afrique (Trichechus senegalensis), quant à lui, présente un poids intermédiaire, mais reste plus proche du lamantin des Caraïbes que de son homologue amazonien. Cette répartition pondérale reflète des différences écologiques marquées : alors que les dugongs, adaptés aux habitats marins, affichent des masses impressionnantes, les lamantins, évoluant en eau douce ou côtière, présentent des variations plus prononcées selon leur aire de répartition. Ces différences morphologiques et physiologiques soulignent les adaptations de chaque espèce à son environnement particulier, notamment en termes d'alimentation et de locomotion.
| Nom commun | Nom scientifique | Poids moyen (en kg) |
Poids maximum (en kg) |
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Lamantin des Caraïbes | Trichechus manatus | 200 – 600 | 1 655 | |
Dugong | Dugong dugon | 250 – 900 | 1 016 | |
Lamantin d'Afrique ou lamantin d'Afrique de l'Ouest | Trichechus senegalensis | 320 – 400 | 650 | |
Lamantin d'Amazonie | Trichechus inunguis | 120 – 270 | 379 |