Classement des champignons géants (taille, poids)

Parmi les plus grands champignons géants au monde en termes de taille et de poids figurent le Phellinus ellipsoideus (plus de 10 mètres de long et près de 500 kg), ainsi que le Rigidoporus ulmarius, le Phellinus pachyphloeus, le Bridgeoporus nobilissimus et le Serpula lacrymans.

Les champignons : un règne à part

Les champignons constituent un règne à part entière du vivant, distinct des plantes et des animaux. Ils jouent un rôle fondamental dans les écosystèmes, notamment en décomposant la matière organique et en établissant des interactions symbiotiques avec d'autres organismes. Parmi la grande diversité des champignons, certains développent des fructifications de taille exceptionnelle. Ces structures, appelées sporophores ou sporocarpes, assurent la reproduction du champignon en libérant des spores. Dans le cas des Basidiomycota et des Ascomycota, elles prennent respectivement le nom de basidiocarpes et d'ascocarpes. Leur morphologie varie considérablement, allant des formes classiques de champignons à des structures en conque, en coupe ou en corail, certaines atteignant des dimensions et des poids remarquables.

Le Termitomyces titanicus, plus grand champignon comestible au monde, pousse principalement en Afrique en symbiose avec les termites. Cette rareté remarquable peut atteindre un poids impressionnant de 3 à 4 kg en moyenne, le classant parmi les géants du règne fongique. | © r/mycology

Les plus grandes fructifications fongiques

Les plus grandes fructifications fongiques connues appartiennent principalement à la famille des Polyporaceae, caractérisée par des champignons lignicoles à croissance pérenne. L’espèce détenant le record de la plus grande fructification individuelle est Phellinus ellipsoideus, observée en Chine du Sud. Un spécimen découvert sur l'île de Hainan mesurait 10,85 mètres de long pour un poids avoisinant 458 kg. À titre de comparaison, Rigidoporus ulmarius, répandu en Europe, peut atteindre 1,7 mètre de long et un poids de 284,5 kg. D'autres espèces, comme Bridgeoporus nobilissimus aux États-Unis ou Phellinus pachyphloeus en Asie du Sud, se distinguent également par leurs dimensions imposantes.

Le gigantisme fongique : une question de mycélium

Toutefois, il est important de noter que la taille d’un sporophore ne reflète pas nécessairement la véritable ampleur d’un organisme fongique. En effet, de nombreux champignons développent un réseau mycélien souterrain interconnecté, qui peut s'étendre sur plusieurs hectares. C'est le cas d’Armillaria solidipes, surnommé le « champignon gigantesque », dont un spécimen découvert dans l'Oregon couvre une surface de plus de 9 km². Cette distinction entre fructification visible et mycélium étendu souligne la complexité du développement fongique et remet en perspective la notion de gigantisme dans ce règne du vivant.