Expression : bon/mauvais augure (définition, signification, origine, étymologie)

Définition et signification de l'expression bon/mauvais augure

L'expression « bon/mauvais augure » désigne ce qui annonce un événement ou une situation positive, tandis que de mauvais augure se réfère à un présage négatif. Utilisée dans le langage courant, elle implique une interprétation symbolique ou intuitive de certains éléments ou événements, considérés comme annonciateurs de ce qui est à venir.

Origine et étymologie de l'expression bon/mauvais augure

Le terme « augure », attesté dès le XII^e siècle, provient du latin augur, qui désignait un devin dans la Rome antique, et de augurium, signifiant un présage ou une prédiction. Dans la Rome antique, l’augure occupait une place centrale dans la vie religieuse et politique. Ces prêtres interprétaient les signes envoyés par les dieux en observant divers phénomènes naturels tels que le vol des oiseaux, les éclairs ou encore les bruits de tonnerre. Ces observations, rigoureusement codifiées, servaient à guider les décisions importantes, qu’elles concernent les affaires militaires, politiques ou religieuses.

Cependant, seul le sens de présage a perduré dans les locutions modernes. Ainsi, les expressions de bon augure et de mauvais augure reflètent aujourd'hui l’idée d’un signe précurseur, généralement subjectif, qui influence l’interprétation d’un événement à venir.

Évolution et emploi contemporain de bon/mauvais augure

Au fil des siècles, ces formulations ont perdu leur caractère sacré pour s’inscrire dans un registre plus général. Par exemple, des superstitions populaires illustrent cette idée de présage : voir un chat noir traverser son chemin ou briser un miroir sont souvent perçus comme des signes de mauvais augure. À l’inverse, trouver un trèfle à quatre feuilles est considéré comme de bon augure. Ces interprétations témoignent de la persistance d’une pensée symbolique liée aux présages dans les mentalités modernes, bien que leur origine sacrée soit largement oubliée.

Ainsi, l'expression de « bon/mauvais augure » continue d’être employée pour évoquer, parfois de manière métaphorique, des perceptions subjectives du futur, tout en rappelant l’influence des croyances antiques sur notre langage contemporain.