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Lire plusCrotalaria cunninghamii : la fleur en forme de colibri
La Crotalaria cunninghamii est une plante fascinante connue pour sa fleur évoquant la silhouette d'un colibri en plein vol. Originaire d'Australie, cette plante appartient à la famille des Fabaceae et est souvent cultivée pour son attrait esthétique unique.
Découverte et apparence
Originaire du nord de l’Australie, la Crotalaria cunninghamii, surnommée la « fleur d’oiseau vert », émerveille par sa forme évoquant un petit colibri. Cette plante appartient à la famille des légumineuses (Fabaceae) et tire son nom du célèbre botaniste Allan Cunningham, qui l'a découverte lors d'une expédition dans le nord-est de l'Australie en 1817.
Cet arbuste, caractérisé par un feuillage vert terne et des branches velues et laineuses, atteint généralement une hauteur comprise entre 1 et 2 mètres, bien qu'il puisse parfois s'élever jusqu'à 3 mètres. Ses feuilles sont alternes et composées, avec de petites folioles ovales mesurant environ 30 mm de long, disposées le long de la tige. Les grandes fleurs verdâtres présentent des stries fines noires, tandis que les gousses, en forme de club, atteignent jusqu'à 50 mm de long.
Une fleur exceptionnelle par sa forme de colibri
Cependant, son attrait principal réside dans ses fleurs, qui se développent en grappes aux extrémités des branches. La Crotalaria cunninghamii semble capturer l'image d'un oiseau en plein vol et attaché par son bec à la tige centrale du capitule, d'où son nom commun de green birdflower (ou plus rarement regal birdflower). Plus précisément, cette plante ressemble à s'y méprendre à une espèce en particulier, le colibri, grâce à sa ressemblance avec cet oiseau dont le plumage vert domine.
La spectaculaire fleur de la Crotalaria cunninghamii, unique en son genre, est une merveille de la nature. Composée de pétales jaunes vifs, elle attire les pollinisateurs, notamment les oiseaux nectarivores, les insectes et les abeilles, qui contribuent à sa pollinisation en se nourrissant de son nectar. Concrètement, les oiseaux-mouches pollinisent la Crotalaria cunninghamii en collectant son pollen lorsqu'ils se nourrissent d'une plante mâle. Ensuite, lorsqu'ils se dirigent vers une plante femelle, une partie de ce pollen tombe dans le stigmate de la plante femelle, facilitant ainsi la pollinisation.
© Steel Wool.
Les botanistes s'interrogent sur l'origine de cette forme insolite. Certains chercheurs considèrent qu'elle résulte de la sélection naturelle, tandis que d'autres pensent qu'elle est le fruit du hasard. Le débat porte donc la similarité de la fleur de la Crotalaria cunninghamii avec le colibri : est-ce pour éloigner les prédateurs indésirables ou pour attirer les pollinisateurs éventuels (mimétisme batésien noteForme de mimétisme qui consiste, pour un organisme inoffensif, à imiter un autre organisme nocif.) ? Ou bien cette ressemblance est-elle simplement fortuite, les humains ayant associé la forme de la fleur à un oiseau ? Cependant, cette spécificité n'est pas unique. D'autres fleurs telles que la Dracula simia (« orchidée singe ») ou la Phalaenopsis (« orchidée papillon ») présentent également des similitudes avec des animaux.
Habitat, conservation et utilisation
La Crotalaria cunninghamii prospère dans les régions semi-arides le long des cours d'eau et dans les zones boisées ouvertes d'Australie, notamment dans le nord de l'Australie occidentale, le Queensland et le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. Sa période de floraison s'étend généralement de janvier à avril, et elle nécessite une exposition en plein soleil pour prospérer. Elle n'est pas adaptée aux climats froids, les gelées pouvant lui être fatales.
La Crotalaria cunninghamii revêt une importance culturelle et économique significative. Dans la médecine traditionnelle des aborigènes d'Australie, sa sève est utilisée pour traiter les infections oculaires et la douleur. De plus, sa fibre robuste est employée dans l'artisanat pour fabriquer des sandales et des cordes. L'industrie du tissage recourt également à cette fibre pour produire divers articles tels que de la ficelle, des filets de pêche, du cordon, de la toile et même du papier. Sur le plan agricole, elle joue un rôle crucial en rétablissant l'azote du sol grâce à sa relation symbiotique avec les bactéries. Enfin, en raison de sa beauté, elle est prisée comme plante ornementale dans les jardins, attirant les pollinisateurs et émerveillant les amateurs de nature.
Bien que non menacée, sa conservation est essentielle pour préserver sa diversité génétique et son habitat naturel. La Crotalaria cunninghamii incarne ainsi la magie de la nature, alliant esthétisme, utilité et biodiversité, et témoigne de la richesse du patrimoine végétal australien.
Ressources bibliographiques :
- D. Rivett, D. Tucker and G. Jones, "The chemical composition of seeds from some Australian plants", Australian Journal of Agricultural Research, vol. 34, no. 4, 1983, p. 427.
- A. E. Holland, “A Review of Crotalaria L. (Fabaceae: Crotalarieae) in Australia.” Austrobaileya, vol. 6, no. 2, 2002, pp. 293–324. JSTOR. URL . Consulté le 25/04/2024.
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- Flora of Australia, Australian Biological Resources Study, CSIRO Publishing, 2015.
- "Crotalaria cunninghamii", The IUCN Red List of Threatened Species. URL . Consulté le 25/04/2024.